Législatives de 2020 au Burkina : Des femmes candidates en coaching à Koudougou

Publié le jeudi 15 octobre 2020 à 17h28min

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Législatives de 2020 au Burkina : Des femmes candidates en coaching à Koudougou

Une cinquantaine de femmes a bénéficié, du 14 au 16 Octobre 2020, dans la ville de Koudougou, d’une session de coaching des femmes candidates aux élections. Organisée par le PNUD (Programme des nations unies pour le développement et le NDI (National democratic institute), cette activité a pour objectif de renforcer les capacités de ces femmes pour une participation inclusive aux élections législatives du 22 novembre 2020.

Le Burkina Faso connait des inégalités et disparités entre l’homme et la femme. Cette inégalité de genre est surtout constatée sur le plan politique, où la participation des femmes est nettement moindre par rapport à celle des hommes. C’est fort de ce constat de faible représentativité des femmes que le PNUD et le NDI ont décidé d’accompagner les efforts de l’Etat Burkinabè, en mettant l’accent sur la formation et le coaching des femmes afin d’augmenter l’effectif des femmes dans les instances décisionnelles. Pour se faire, ils ont initié une session de coaching des femmes candidates aux élections législatives du 22 novembre 2020, dont les travaux ont débuté, le mercredi 14 octobre 2020 à Koudougou.

Selon le représentant du NDI, la tenue de cet atelier s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui aux Processus Électoraux (PAPE). « Il fait partie de la série de sessions qui se tiennent à Ouahigouya, Koudougou, Tenkodogo, Ouagadougou et Bobo. Il fait suite aux efforts déjà engagés en faveur des femmes leaders des partis qui ont bénéficié de formations au mois d’août. », justifie Abdoulaye Koné, Coordonnateur Sous Régional des programmes sécurité/Sahel au NDI tout en précisant qu’à travers ce programme, leurs structures entendent former au total 365 candidates issues des différents partis politiques du Burkina Faso.

Elles sont au total 110 candidates issues des partis politiques du Mouhoun et du Centre-ouest à suivre les vagues de coaching initié par le PNUD et le NDI

Pour la session de Koudougou Abdoulaye Koné, ajoute qu’il est prévu deux sessions de formation (de 50 à 55 femmes par session). Tout en formulant le vœu que les connaissances et les expériences acquises à cette session leur ouvrent les portes de l’Assemblée nationale, M. Koné a exhorté les « futurs députés » à rendre cette formation participative par le partage de leurs expériences et de leurs bonnes pratiques.

Notons que pendant les trois jours de formation, différentes thématiques liées au cadre légal et institutionnel du Burkina, à la préparation et à la conduite d’une campagne, à la communication dans son ensemble et au rôle de la députée burkinabè seront traités avec les candidates issues des différents partis politiques de la boucle du Mouhoun et du centre ouest.

Participation inclusive et efficace

Au côté de Stéphanie Andersun, représentante du PNUD, la représentante du PNUD Côte d’Ivoire à sa droite, et le coordonnateur Sous-régional des programmes sécurité/Sahel/NDI, Abdoulaye Koné à sa gauche

La tenue de cette session vise à renforcer les capacités des femmes candidates dans plusieurs thématiques fort utiles pour assurer une bonne préparation de ces dernières au processus et une participation inclusive et efficace aux élections de novembre 2020. C’est du moins ce qu’a confié Stéphanie Andersun, Analyste Programme Gouvernance au PNUD dans son discours d’ouverture.

A cet effet, il s’agira selon la représentante du PNUD de leur donner les moyens de développer des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être qui pourront leur permettre de concevoir un bon programme, de mobiliser les ressources nécessaires et battre une campagne efficace afin d’augmenter leur chance d’être élues.

Elle rappelle par ailleurs que la participation des femmes à la vie politique est un droit garanti par plusieurs conventions internationales. Cependant pour que ce droit soit une réalité, il faut un investissement sur le terrain. « Je peux donc vous assurer que lorsque les femmes pourront réellement se faire entendre dans toutes les sphères de la gouvernance, alors elles pourront participer aux débats publics au même titre que les hommes et peser sur les décisions concernant leur avenir, de celui de leur famille, de leur communauté et de leur nation » a-t-elle lancé.

Avant de lancer officiellement les travaux de la première vague de session de coaching des femmes candidates, Mme Andersun n’a pas manqué de réitérer l’engagement de sa structure à accompagner les autorités afin d’honorer ses engagements, pour soutenir la participation accrue des femmes en politique.

Prince Omar Ouédraogo
(Correspondant Koudougou)
Lefaso.net

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