AVANTI Burkina : Une session pour le renforcement du suivi-évaluation

Publié le lundi 28 mars 2022 à 20h47min

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AVANTI Burkina : Une session pour le renforcement du suivi-évaluation

AVANTI Burkina a clos, jeudi 24 mars 2022, son atelier de formation des acteurs gouvernementaux et ses partenaires financiers en auto-évaluation des capacités institutionnelles, suivi et évaluation. Cette session de trois jours à Koudougou a permis à ces différents acteurs d’auto-évaluer leurs capacités en suivi-évaluation et en gestion axée sur les résultats de développement durable.

Ce présent atelier de réflexion qui s’est tenu du mardi 22 au jeudi 24 mars à Koudougou avait pour objectif de renforcer les capacités des unités nationales de suivi et d’évaluation à concevoir et à s’engager dans la mise en œuvre d’un plan d’action concret. Aussi, il a permis d’accroître les connaissances sur les forces et faiblesses de la gestion axée sur les résultats au Burkina Faso et l’intensification de l’application des produits de connaissance pour améliorer le suivi des indicateurs des objectifs de développement durable lié à l’agriculture.

Aussitôt installé, le processus AVANTI a la lourde tâche de relever quelques défis. Il s’agit de définir clairement ledit processus et partager des indicateurs ; de définir les cibles vers qui les données seront collectées et de mobiliser les ressources humaines.

Jean Bosco Dibouloni, agent de liaison AVANTI

Pour Jean Bosco Dibouloni, agent de liaison AVANTI et directeur général de Agrodev Services, ces défis sont une priorité car, dit-il, pour faire le suivi évaluation, il faut des outils, il faut des moyens, il faut des personnes formées. « Nous allons analyser et avérer que les ressources humaines constituent aussi un défi. Il y a aussi le défi des ressources financières, parce que la collecte de données nécessite beaucoup de travaux en amont et en aval et des travaux d’analyse. De même que la culture du suivi », a t-il ajouté. Pour Jean Bosco Dibouloni, il faudra que dans les différentes institutions, il y ait la culture du suivi évaluation axé sur les résultats afin de passer au stade de l’individu pour institutionnaliser cette question.

Ce présent atelier entre donc dans le cadre de l’implantation efficace dudit processus au Burkina Faso. « L’atelier de ce jour a été mis en place pour nous permettre de renforcer les capacités d’analyse des participants afin qu’ils identifient les priorités qui doivent nous permettre de faire ce travail de planification et de suivi évaluation des activités », a signifié Olo Émile Kambou, co-facilitateur de l’atelier et coordinateur des activités de AVANTI dans le secteur rural. Il ajoute aussi que cette formation s’inscrit dans la nouveauté d’outils dont l’outil AG-Scan.

A la sortie des travaux, ce sont des sentiments de satisfaction qui ont été exprimés par le co-facilitateur. Pour lui, les résultats de cet atelier sont atteints car il a abouti à l’élaboration d’un plan d’action quand bien même que pas encore finalisé. De ce fait, un comité de trois personnes a été désigné pour non seulement travailler à finaliser le plan d’action mais aussi à rendre compte aux différents secteurs jusqu’au financement du plan d’action.

Olo Émile Kambou, co-facilitateur de l’atelier et coordinateur des activités de AVANTI dans le secteur rural

Pour les secteurs non étatiques n’ayant pas été représentés, Olo Émile Kambou rassure :« Nous allons voir comment partager ce travail avec eux afin de le finaliser et rencontrer le bailleur de fond qui est le FIDA en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour accompagner les ministères du secteur rural à mettre en place ce dispositif ». Lequel dispositif sera mis en place à travers des activités de renforcement de capacités.

Une formation fort appréciable et de grande qualité, selon les dires de Ousseni Ouédraogo, directeur en charge du suivi évaluation du ministère de l’Environnement. A l’écouter, cette formation leur a permis de s’auto-évaluer et d’évaluer leur dispositif de suivi-évaluation afin d’en connaître les insuffisances. Ces nouvelles connaissances acquises seront pour lui d’une grande utilité au sein de son institution. « Une fois arrivé, j’aurais l’occasion, avec mes agents, d’évaluer le dispositif de suivi-évaluation du ministère en charge de l’environnement et de proposer un plan d’action au vu de son amélioration », a-t-il dit.

Ousseni Ouédraogo, directeur en charge du suivi-évaluation du ministère de l’Environnement.

Durant ces trois jours de travaux, l’atelier a réuni des agents des ministères reliés au secteur agricole, notamment le ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ; le ministère de l’Environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement et le ministère de l’Economie, des finances et du développement et de la prospective.

A noter que le processus AVANTI est une initiative qui vise à renforcer la capacité des gouvernements nationaux à rendre compte des objectifs de développement durable à travers le suivi évaluation, l’établissement de rapports, l’apprentissage et l’adoption d’une gestion axée sur les résultats de développement durable.

Démarré au Burkina Faso en 2020, le processus AVANTI ne fera ses premiers pas qu’en avril 2021 à cause de la crise sanitaire marquée par le covid-19. Dès que relancé, le processus a procédé à la désignation d’un nouveau point focal et d’un agent de liaison national. Il est financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA).

Prince Omar
Lefaso.net

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