Consolidation des acquis de la structuration, renforcement des capacités opérationnelles des bases de la CNC et le renforcement du partenariat avec les différents acteurs du secteur de la culture sont, entre autres, les objectifs visés de cette 3e session ordinaire tenue à Koudougou, du 27 au 28 décembre 2022.

Durant 48 heures, la CNC, à travers ses six membres filières (arts plastiques et appliqués, cinéma et audiovisuel, arts de la scène, patrimoine culturel, acteurs associatifs du livre) a pu se pencher sur les sujets brûlants du moment. Il s’agit de la situation d’insécurité qui prévaut dans notre pays, du rétrécissement des espaces d’expression culturelle et artistique et du projet de contrat d’objectif des fédérations membres.

Il a également été question pour ces acteurs de la culture de porter leur réflexion sur les questions internes de la CNC, à savoir le bilan de l’exercice, la relecture, l’amendement et l’adoption des textes fondamentaux.
Le fondateur des Nuits atypiques de Koudougou, Koudbi Koala également coordonnateur régional de la CNC Centre-ouest, tout en souhaitant la bienvenue aux participants, s’est réjoui de la tenue de ce 3e congrès dans sa localité.

« Le défi qui semble urgent est de permettre à cette société civile culturelle de se doter de ressources nécessaires pour répondre aux attentes des filières. Elle ne peut se faire que dans un climat de confiance réciproque entre les parties prenantes aux stratégies et politiques de développement du secteur culturel », a confié de son côté le président de la CNC, Télesphore Bationo, lors de la cérémonie d’ouverture.

Il ajoute cependant que la CNC au fil des années assure son statut de supra faîtière dans l’environnement des organisations professionnelles de la culture. D’où, selon lui, cette dynamique recherchée ne sera possible qu’à travers un partenariat gagnant-gagnant entre les partenaires étatiques et ceux non étatiques. « Nous attendons de l’administration publique culturelle depuis des années la signature de la convention devant permettre le fonctionnement optimal de la CNC », a-t-il relevé.

Parrain de cette troisième session, Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, des arts et du tourisme, a assuré l’entier engagement de son département pour accompagner les actions de la CNC. « C’est pourquoi, mon département entend s’impliquer davantage à vos côtés pour aboutir à une meilleure structuration de vos organisations respectives, qui sont des partenaires privilégiés dans l’atteinte des objectifs assignés au ministère en charge de la culture », a-t-il dit.

En effet selon lui, la stratégie nationale de développement du secteur de la culture au Burkina Faso accorde une importance à la participation effective des acteurs privés qui apportent une contribution énorme à ce processus. « L’obligation de capitaliser nos résultats et nos acquis vient une fois de plus légitimer la nécessité de structurer ce secteur privé, dont la contribution est internationalement reconnue dans la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il conclu.
A noter qu’avec l’appui du Fonds de développement culturel et touristique, le ministère a élaboré le répertoire des membres de la Confédération nationale de la culture, qui a abouti à l’installation de 79 coordinations fédérales et de treize coordinations régionales.

Une action qui montre selon le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo que leur engagement du côté de la confédération, « n’est nullement une faveur qui vous est faite, mais un devoir. Et là où le devoir nous appelle, mon département, à travers ses services techniques, répondra toujours présent ».

Tout en saluant le choix du thème, il précise qu’il est évocateur, d’actualité, et est en phase avec sa feuille de route. Le ministre reste cependant convaincu que les réflexions des congressistes pourront aboutir à des propositions concrètes, réalistes et en conformité avec les orientations du gouvernement et les aspirations de toutes les couches sociales de notre nation.

Cette 3e session ordinaire des acteurs de la culture a été l’occasion pour les membres de la Confédération nationale de la culture et les acteurs de la Plateforme culturelle du Burkina Faso (PNBF) de sceller leur union à travers la signature d’une convention. Une convention qui, selon les organisateurs, vient formaliser les liens étroits qui existaient déjà entre eux. Elle aura également pour objet de développer un partenariat voué à mutualiser, fédérer et optimiser les énergies des deux structures.

A l’issue des 48 heures de réflexion, la satisfaction est de mise, selon le président de la CNC Télesphore Bationo. « Nous sommes satisfaits pour une première expérience d’avoir pu réunir les coordonnateurs des treize régions. Aussi, nous sommes satisfaits des nouveaux textes statutaires et l’élection du bureau qui a pu se tenir sans soucis majeurs et a permis de renouveler le bureau à près de 60% ». Pour les perspectives, M. Bationo confie que son mandat a été placé sous le signe de la capitalisation des acquis.

Prince Omar
Lefaso.net

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Photo 01 : Le présidium de la cérémonie d’ouverture

Photo 02 : Télesphore Bationo a été reconduit au poste de président national de la CNC pour un mandat de trois ans

Photo 03 : Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, des arts et du tourisme a été retenu comme parrain de ce 3e congrès

Photo 04 : Signature de la convention entre la CNC et la PCBF

Photo 05 : Photo de famille