Education dans le Sanguié : La solution « miracle » de l’Association bâtir pour les générations futures

Publié le mardi 4 avril 2017 à 11h27min

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Education dans le Sanguié : La solution « miracle » de l’Association bâtir pour les générations futures

Pour la troisième fois consécutive, Réo, chef-lieu de la province du Sanguié (région du Centre-ouest) a abrité la session de formation à l’intention des élèves candidats au concours d’entrée au Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) 2017. Initiée par l’Association bâtir pour les générations futures (ABGF), cette première session qui a débuté le mardi 21 mars a refermé ses portes le samedi 1er avril 2017.

Depuis trois ans l’ABGF fait de la culture de l’excellence et du leadership à la base dans la province du Sanguié son combat. Pour atteindre cet objectif, l’accent est mis sur l’éducation des élèves en transition du primaire au post-primaire, c’est-à-dire ceux de la classe de CM 2 (Cours moyen deuxième année). C’est donc à ce stade du cursus scolaire que l’enfant doit faire l’option, soit de faire une formation professionnelle, soit de continuer dans l’enseignement général et pourquoi pas aller au petit séminaire, ou au Prytanée militaire.

Des choix qui demandent un certain bagage intellectuel, donc une bonne préparation. C’est en cela que l’Association bâtir pour les générations futures (ABGF), fonde tout son sens. Consciente qu’il suffit souvent d’un petit coup de pouce pour qu’un élève puisse réaliser son rêve, elle a pris cela à bras le corps. Comme de coutume et en collaboration avec les premiers responsables de l’éducation de la province, l’association procède par une phase de sélection dans les communes de la province. Après ce tamis, les élèves sont regroupés à Réo pour un rehaussement du niveau d’instruction. Charge maintenant aux encadreurs de rafistoler des jours durant.

Etre militaire, un rêve

De l’encadrement à l’hébergement, en passant par la restauration, sans oublier la constitution des dossiers, le déplacement au lieu de composition, tout est pris en charge gracieusement par l’association. Des actions qui ont porté des fruits car deux anciens élèves de cette école de l’excellence, admis au PMK sont revenus encourager leurs petits frères et petites sœurs. Cette fierté de porter la ténue, Eulalie Zoungrana, l’une des vingt-quatre pensionnaires de cette session 2017 veut la sentir. Elève en classe de CM 2 à l’école évangélique de Ténado, elle pense décrocher le sésame pour venir en aide à son pays. « Je suis venue pour la préparation du PMKpour devenir militaire », avance-t-elle. Mais en attendant, la petite élève implore Dieu de bénir les membres de l’association. Que ce soit les mathématiques, les sciences, l’histoire, rien n’a plus de secret pour ces jeunes.

Des paroles qui ne peuvent que réconforter les membres de l’ABGF dans leur quête de l’excellence au niveau de l’éducation et de la formation, du civisme et de la bonne gouvernance. Dès sa création en 2015, selon Léonard Badelson Bado, président de l’association, le combat a toujours été l’encadrement et la formation des enfants. Cela afin qu’émergent des candidats compétitifs aux concours dans les grandes écoles et autres centres de formation des élites. « Notre objectif au-delà du concours du PMK est de renforcer leurs compétence et capacité. Mais surtout de leur offrir un cadre de socialisation, d’ouverture d’esprit, de vivre ensemble à l’heure ou l’incivisme est la chose la mieux partagée du fait de la démission de tous (parents, encadreurs, Etat) », indique-t-il.

A la seconde édition en 2016 se souvient-t-il, cinquante élèves avaient participé aux deux sessions de formation. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Deux admis au PMK, vingt au petit séminaire. Les autres dans les différents établissements de la place tiennent pour certains la tête. En attendant la date effective de composition, les parents sont invités à suivre les enfants afin que leur niveau ne baisse. Bien avant cela, rendez-vous est pris pour la seconde session de remise à niveau à quelques jours de l’examen d’entrée au PMK.

Pour cette 3e édition, Alcény Saidou Barry, Chargé de mission au ministère de l’éducation nationale et Paul Bayili, Directeur général du bureau d’études GERDES Sarl, sont les co-parrains. De sa création en 2015 à sa reconnaissance officielle en février 2016, l’association dispose d’un siège flambant neuf dans la ville de Réo. 70% des membres, donc des contributeurs ne sont pas de la province du Sanguié. Ce qui fait dire que l’éducation est une œuvre commune.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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