Valorisation des produits forestiers non ligneux : 2,5 milliards de FCFA pour la phase 2 du Programme d’appui

Publié le samedi 14 octobre 2017 à 02h09min

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Valorisation des produits forestiers non ligneux : 2,5 milliards de FCFA pour la phase 2 du Programme d’appui

La ville de Léo, province de la Sissili (région du Centre-Ouest), a abrité le lancement officiel de la phase 2 du Programme d’appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL2), ce jeudi 12 octobre 2017. Un programme placé sous la tutelle technique du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique en partenariat avec la Coopération Suisse (DDC) et l’ONG britannique TREE AID.

Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et améliorer durablement les revenus par la gestion durable et la valorisation des produits forestiers non ligneux, des ménages ruraux et péri-urbains. Tel est l’objectif global de la deuxième phase du Programme d’appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL2). D’une durée de quatre ans (janvier 2017 à décembre 2020), le financement de cette phase est assuré par la Coopération Suisse (DDC) à hauteur de 2,7 milliards de FCFA et les régions d’intervention sont celles du Centre-Nord, du Centre-Ouest, du Nord, du Sud-Ouest. Soit 15 provinces et 125 communes.

Autonomisation des femmes

Maïmounata Aouba de la Fédération Nunuma

La mise en œuvre et le suivi opérationnel des résultats du PFNL2, sont assurés par l’ONG TREE AID en partenariat avec la Direction générale de l’économie verte et du changement climatique et les quatre Directions régionales dudit ministère.

Maïmounata Aouba de la Fédération Nunuma, organisation faitière qui regroupe 108 groupements avec plus de 5000 femmes qui transforment le beurre de karité, au nom des bénéficiaires, a remercié le gouvernement et ses partenaires pour ce programme. Pour elle, c’est une aubaine de pouvoir diversifier la production et la transformation du beurre de karité, tout en valorisant d’autres produits forestiers non ligneux comme le baobab et le morenga. Et la mise en place des jardins nutritifs va permettre aux femmes d’améliorer leurs apports alimentaires et leurs revenus.

Dominique Crivelli, Directrice suppléante du Bureau de la coopération suisse au Burkina Faso

Cette seconde phase du programme est née, suite à l’accord bilatéral de partenariat signé entre le gouvernement burkinabè et celui de la Suisse en date du 1er juin 2017. Pour Dominique Crivelli, Directrice suppléante du Bureau de la coopération suisse au Burkina Faso, ce partenariat est l’aboutissement d’un processus de réflexion et de concertation « autour des enjeux actuels et futurs de la valorisation des PFNL afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté, à a sécurité alimentaire/nutritionnelle ». Ce qui permettra le renforcement de la résilience des populations face aux effets du changement climatique.

Youssouf Ouattara, Chargé de mission, représentant le ministre en charge de l’Economie verte

Pour Youssouf Ouattara, Chargé de mission, représentant le ministre en charge de l’Economie verte, les produits forestiers non ligneux sont plus que utiles. En effet, ils entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de 43,4% des ménages burkinabè, interviennent dans les soins sanitaires de 75 à 90% des habitants du pays des Hommes intègres, procurent 23% des revenus aux ménages ruraux. Il a remercié la Coopération Suisse pour cette confiance renouvelée après l’exécution de la première phase (2012-2016). Et cette cérémonie a été précédée la veille d’un atelier technique d’information et de concertation des principaux acteurs de mise en œuvre du programme PFNL2. Un signe de son opérationnalisation.

Valoriser les produits forestiers non ligneux

« Il est clair que la réussite de la mise en œuvre des actions prioritaires retenues dans le programme PFNL2, requiert l’engagement et la participation de tous en vue d’un développement rural durable, harmonieux et profitable à tous dans notre pays », a-t-il souligné. C’est en cela, qu’il a encouragé l’ensemble des parties prenantes à faire de la concertation et du dialogue, les principes cardinaux pour asseoir une synergie d’actions nécessaire à l’atteinte des résultats attendus du programme.

Cette deuxième phase du Programme, à terme, permettra la production de 95 942 tonnes de produits forestiers non ligneux, la formation de 100 formateurs endogènes et de 27 300 acteurs sur des thématiques. Ainsi que la mise en terre et la sécurisation de 32 000 plantes d’espèces de produits forestiers non ligneux, la création de 4 vitrines de promotion et 15 kiosques provinciaux équipés au profit des organisations.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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