Festival artistique et culturel de Imasgo : La marraine, Workya Rouamba, engagée pour la sauvegarde de la culture

Publié le vendredi 23 novembre 2018 à 23h17min

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Festival artistique et culturel de Imasgo : La marraine, Workya Rouamba, engagée pour la sauvegarde de la culture

La province du Boulkiemdé (région du Centre-Ouest) abrite la première édition du Festival artistique et culturel de Imasgo, les 23, 24 et 25 novembre 2018. A l’occasion, plusieurs activités telles que des panels, des rues marchandes, des prestations d’artistes modernes et traditionnels, seront au programme. La députée Workya Rouamba, élue de la localité, est choisie comme marraine de cette cérémonie. Elle répond aux questions du journal Lefaso.net.

Lefaso.net : Veuillez-vous présenter…

Workya Rouamba : Je suis l’honorable Workya Rouamba, élue MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, ndlr) du Boulkiemdé.

Lefaso.net : En quoi consiste le Festival artistique et culturel de Imasgo ?

W.R. : Imasgo est une commune de la province du Boulkiemdé. Le festival de Imasgo est une activité culturelle qui va rassembler les différentes couches culturelles du Boulkiemdé et de sa diaspora. Des différences culturelles issues de plusieurs ethnies de la province du Boulkiemdé seront en prestation. C’est une grande rencontre entre les fils et filles du Boulkiemdé. Les vainqueurs recevront divers prix.

Lefaso.net : Pourquoi vous a-t-on choisie comme marraine ?

W.R. : Vous savez, ce n’est pas la première fois que je parraine des activités culturelles. Je crois que mon choix n’est pas fortuit. Imasgo est une commune dans laquelle je suis connue et appréciée. En plus, je suis leur représentante nationale. Il va de soi qu’ils me choisissent pour que je porte haut le flambeau culturel de notre province. Avec ma stature de député, je crois pouvoir apporter un plus au rayonnement du festival de Imasgo.

Par ailleurs, je dois également contribuer, sur tous les plans, à la réussite de cet évènement. En ce sens, je crois que c’est une marque de confiance de mon électorat à mon égard et je leur dois cela. Je suis une des leurs, je fais partie intégrante des us et coutumes du Boulkiemdé. Dans ce cas, ma présence au parlement est la preuve qu’ils me font confiance. A mon tour, je dois revenir pour les soutenir. Cela entre dans le cadre des rapports entre les élus et leurs électeurs.

Lefaso.net : Comment comptez-vous faire pour réussir l’évènement ?

W.R. : La première contribution est ma présence physique. Je pense que ce qu’ils attendent de moi, c’est beaucoup plus ma personne. Je serai présente à leurs côtés pour leur signifier que je serai toujours là pour eux, s’ils ont besoin de moi. Je vais donner toute mon énergie pour la réussite de cette activité et faire en sorte qu’elle soit pérenne. Je vais mobiliser toutes les ressources pour faire revivre les temps forts de nos variétés culturelles. Ma présence contribue à rehausser l’image de l’activité. Je compte apporter un soutien personnel à la réussite de l’évènement. Avec le peu de moyens dont je dispose, je crois pouvoir grignoter pour les soutenir.

Lefaso.net : Quel est l’impact du festival de l’Imasgo sur la population burkinabè ?

W.R. : C’est faire la preuve du dynamisme culturel burkinabè. Du fait que les activités culturelles occupent une place dans le quotidien africain, il est très important de les approprier et de faire vivre notre identité. Au lieu de copier la culture des autres, il faut faire valoir notre culture. C’est une occasion d’éduquer nos enfants par rapport à nos valeurs culturelles. Nous avons le devoir de ne pas perdre notre identité.

Lefaso.net : Etes-vous disponible pour parrainer d’autres évènements ?

W.R. : Sans doute, je serai toujours disponible dans les limites de mes moyens. Vous savez que c’est dans ces occasions qu’on arrive à être proche des nôtres pour vivre de grands moments de partage avec la base. Même avant de devenir député, j’aimais la culture. J’ai envie de faire quelque chose pour sauvegarder ma culture, afin qu’elle soit transmise aux futures générations. Nous devons nous engager pour que vivent nos cultures.

Lefaso.net : Quel est votre dernier mot ?

W.R. : J’exhorte tous les Burkinabè à s’investir dans la survie de notre culture. Il faut protéger jalousement nos cultures. Aujourd’hui, à cause de la modernité, on a tout abandonné, même nos religions. Il faut qu’on se réveille pour sauvegarder le reste du patrimoine culturel qui nous reste. J’invite donc les élites, les députés et toutes les couches sociales à faire preuve de protection de nos valeurs culturelles afin qu’elles soient sauvegardées. Mon cri de cœur, c’est faire vivre nos cultures. Celui qui perd sa culture n’a plus de repère.

Edouard K. SAMBOE
samboeedouard@gmail.com
Ledeputemetre.net

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