Lutte contre le terrorisme : L’Association pour la solidarité locale de Koudougou mise sur la formation et la sensibilisation des femmes

Publié le mercredi 3 avril 2019 à 20h07min

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Lutte contre le terrorisme : L’Association pour la solidarité locale de Koudougou mise sur la formation et la sensibilisation des femmes

« Contribution de la femme à l’édification d’un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale ». C’est autour de ce thème qu’a été célébrée la journée de la femme, édition 2019, au Burkina. Trois semaines après le rendez-vous au plan national, l’Association pour la solidarité locale a célébré l’évènement au plan local, à Koudougou (région du Centre-Ouest, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou), le vendredi 29 mars 2019. C’était sous la présidence d’honneur du député Assétou Fofana.

Pour la présidente d’honneur, Assétou Fofana, il s’agit pour les femmes, et par cette initiative de l’association, de se nourrir l’esprit pour pouvoir être utiles à l’ensemble de la société. « L’Assemblée nationale a choisi, dans son plan stratégique, d’être une institution citoyenne, proche des populations. On ne peut pas parler de populations en ignorant les plus que 52% de la population, et l’Assemblée nationale a donné le ton en organisant, elle-même,un forum national sur l’autonomisation et la responsabilisation des femmes et j’ai eu l’honneur et le privilège d’être le rapporteur général de cette activité majeure. C’est donc dire que ce que les femmes ont choisi dans le Boulkiemdé et à Koudougou à travers leur association, est en phase avec les choix stratégiques de l’Assemblée nationale, en ce qui concerne la VIIe Législature », a-t-elle campé.

C’est pourquoi elle a félicité également les membres de l’association pour cette initiative, car « il a été donné de constater que pour nombre de femmes, le 8-Mars rime avec pagnes, danse, le festif et cette association m’a vraiment surprise en choisissant une activité de formation ».

Pour une cinquantaine de femmes au départ, c’est plus d’une centaine de participantes qui ont pris d’assaut la salle pour s’outiller autour de la question. En face d’elles, des communicateurs bien imprégnés du sujet. Parmi ceux-ci, le directeur provincial de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire du Boulkiemdé, Jules Zongo. Celui-ci a abordé le thème en passant d’abord en revue des notions-clés, tels que le « terrorisme », le « radicalisme », la « paix sociale ».

Il a ensuite fait l’état des lieux du phénomène au Burkina, avec un bref aperçu dans la sous-région, pour aboutir aux causes et aux conséquences du phénomène. Ainsi, parmi les causes, les participantes ont pu noter l’exclusion sociale, l’intolérance, la fracture sociale qui créent des frustrations, la précarité, la pauvreté, etc.

« La famille étant la cellule de base de la société, si la femme apporte sa contribution à la prévention au phénomène de radicalisation, beaucoup de choses peuvent changer… », soutient Jules Zongo.
Il s’est également attardé sur la place de la femme dans l’édification d’une société de paix et de cohésion sociale. Pour M. Zongo, la principale attente, c’est que les participantes soient des relais auprès de leurs familles et de leur communauté ; la lutte n’étant pas seulement militaire, dit-il.

Pour la coordinatrice de l’Association pour la solidarité locale, Maïmouna Kondombo, par cette activité, il s’agit de former aussi les femmes à la vocation même du 8-Mars pour leur propre émancipation et le bonheur de la société. De son avis, de telles actions vont amener les femmes à se convaincre elles-mêmes qu’elles sont sur le bon chemin ; le chemin de se cultiver, de se nourrir l’esprit, de se former. « La majorité des mamans que vous avez vues sont analphabètes, mais elles sont de braves femmes, très intelligentes, qui veulent agir. Mais on ne peut pas agir si on n’est pas informé ; il faut savoir pour agir », juge en substance la coordinatrice de l’association, Maïmouna Kondombo.

« C’est aussi leur dire que c’est ensemble qu’on avance ; seule, on va vite, mais c’est ensemble qu’on va loin. La féminité seule doit nous unir pour que nous puissions briser les autres barrières mineures pour avancer et aller le plus loin possible pour la beauté de nos actions, pour le bonheur de nos enfants et de la société », ajoute-t-elle, appelant les femmes à l’unisson.

Outre la formation, d’autres initiatives sont annoncées. Parmi celles-ci, les actions de sensibilisation, un don de sang dans les jours à venir, une visite aux pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Koudougou ainsi qu’aux patients de l’hôpital de la ville.

Pour des participantes interrogées, cette formation a été bénéfique à plusieurs titres, car elle a permis de beaucoup apprendre sur les possibilités qui leur sont offertes.

Pour rappel, l’Association pour la solidarité locale œuvre pour la solidarité des femmes, d’abord au niveau local d’abord, et de façon générale au Burkina. Elle aide les femmes et les jeunes par la formation, des micro-crédits, la scolarisation des enfants. L’association mène aussi des Activités génératrices de revenus (AGR) par la production collective de savon. Cependant, chaque femme membre a son activité spécifique pour laquelle elle peut bénéficier de l’accompagnement de l’association.

OHL
Lefaso.net

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