Campagne électorale à Koudougou : Des habitants demandent plus que des promesses

Publié le jeudi 19 novembre 2015 à 18h57min

PARTAGER :                          
Campagne électorale à Koudougou : Des habitants demandent plus que des promesses

Les candidats à la présidentielle parcourent différentes localités du pays. La ville de Koudougou ne fait pas l’exception. A la date du 17 novembre 2015, plusieurs candidats ont déjà foulé le sol du chef-lieu de la province du Boulkiemdé. Au-delà de la course à la présidence du Faso, les habitants de la ville de Koudougou souhaitent un réel changement pour le pays. Pour cela, leurs attentes sont nombreuses et diverses.

La campagne électorale bat son plein à Koudougou. Les candidats à la présidentielle se succèdent et se croisent dans la cité du cavalier rouge. Meetings, caravanes, porte-à-porte, toutes les stratégies sont bonnes pour conquérir les voix des habitants de Koudougou. Mais les Koudougoulais, veulent au-delà de l’ambiance électorale et des promesses, un réel changement.
Le 17 novembre par exemple, trois partis politiques faisaient leur campagne dans le chef-lieu de la province du Boulkiemdé. Dans les débats aussi, le sujet des élections est le plus souvent abordé. Les électeurs demandent plutôt du concret et non de simples promesses. « A chaque campagne électorale, il y a des promesses. Mais après, nous ne voyons rien sur le terrain. Cette année, nous allons voter mais il faut que les gens tiennent leurs promesses », a déclaré Adama Yaméogo.

Des préoccupations diverses

Moustatpha Kaboré est étudiant à l’université de Koudougou. Pour lui, la priorité du futur président doit se porter sur la santé et l’éducation. « Dans le domaine de la santé, nous voyons que nos hôpitaux ne sont pas bien équipés. Pour ce qui est de l’éducation, surtout l’université, il y a beaucoup de problèmes. Les étudiants de la première année ne sont pas encore rentrés jusqu’à présent. Donc le prochain gouvernement doit s’attaquer à tous ces problèmes pour trouver des solutions idoines », a-t-il soutenu.
Modeste Kaboré, lui, est vendeur de prêt-à-porter. Il souhaite que les prochains dirigeants s’intéressent davantage aux préoccupations des jeunes comme lui. Il explique : « Nous voulons que le prochain président soit à l’écoute des préoccupations de la population notamment des jeunes. On peut par exemple accorder des prêts aux jeunes pour qu’ils puissent entreprendre des activités et s’en sortir dans la vie ».
Pour Modeste, cela va de l’intérêt du président lui-même s’il veut rester au pouvoir. « Blaise Compaoré est venu, il n’a pas fait ce que le peuple voulait et il est parti. Nous ne voulons pas qu’un autre président parte de cette manière. C’est pourquoi nous demandons que le prochain président soit à l’écoute des préoccupations de la population », a prévenu Modeste Kaboré.

Travailler pour la réconciliation et la paix

Issa Ganamé mise sur la construction d’une société plus solide. Pour ce quadragénaire, la paix est la première des préoccupations. « Nous aimerions que le prochain président, travaille à ce que le peuple burkinabè soit réconcilié avec lui-même. Nous voulons qu’il travaille à ce que les gens s’entendent et que nous puissions vivre tous en paix au Burkina Faso. Si nous avons la paix, le reste aussi viendra », a affirmé Issa Ganamé.
Certains souhaitent d’abord que les élections soient transparentes et apaisées. Selon eux, c’est avec l’acceptation des résultats par tous que l’on pourra construire ensemble le pays. Est de ceux-là, Maurice Ouédraogo. « Nous souhaitons d’abord que les choses se passent bien et que les élections soient transparentes et paisibles. Nous voulons un bon président, c’est-à-dire un président avec qui le pays va connaitre un réel développement », s’est-il exprimé. En attendant de voir leurs différentes préoccupations prises en compte, les électeurs devraient d’abord faire leur choix dans les urnes le 29 novembre 2015.

Judicaël Gaël Lompo
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique