Journée promotionnelle du soja à Léo : une opportunité de création d’emplois

Publié le dimanche 14 février 2016 à 17h58min

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Journée promotionnelle du soja à Léo : une opportunité de création d’emplois

La région du Centre-ouest a accueilli, du 12 au 13 février 2016, la première édition de la Journée promotionnelle du soja. L’initiative est de la fédération Nian-zwé ; l’Association des producteurs de la Sissili pour l’éco-gestion et des ressources naturelles ; et l’entreprise Agro-tech-dev en partenariat avec le réseau MARP…

La première édition de la journée promotionnelle du soja entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’intensification de la production et de la commercialisation du soja et du maïs dans les provinces du Nahouri et de la Sissili. Un projet que le Réseau MARP met en œuvre dans ces deux provinces, à travers ses partenaires que sont la Fédération Nian-zwé ; l’Association des producteurs de la Sissili pour l’éco-gestion et des ressources naturelles ; et l’entreprise Agro-tech-dev. Cette journée qui a pour finalité la promotion du soja, constitue pour les producteurs de la province de la Sissili, une opportunité du donner et du recevoir. Le thème retenu était « Le soja : tremplin d’un développement socio-économique durable des couches vulnérables dans le contexte du changement climatique ».

Selon le ministre de l’Agriculture et de l’aménagement hydraulique, Jacob Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie, l’organisation d’un tel événement vise à montrer les potentialités du Burkina Faso en matière de production de soja, en particulier celles de la région du Centre-ouest. Egalement, elle vise à valoriser les initiatives des acteurs directs et leurs partenaires pour la promotion des filières agricoles, gage de la réduction de la pauvreté en milieu rural et de l’atteinte de la sécurité alimentaire.

De son explication, « au niveau national, l’enquête permanente agricole estime la moyenne de la production du soja sur les cinq dernières années à 19 973 tonnes l’an. La région du Centre-ouest occupe la 4e place dans la production du soja dans notre pays, après les régions de l’Est, des Haut-bassins et du Centre-est. Au cours de la campagne écoulée, les résultats provisoires montrent qu’une superficie de 1468 hectares a été emblavée pour une production de 1447 tonnes dans cette région. En terme de devises, le soja coute 2 milliards 150 millions de francs CFA/an à notre pays ». Avant de relever la pertinence du thème de la journée, qui à son sens, identifie le soja comme une culture de résilience de la population face au changement climatique.

« Le panel sur le thème a sans doute permis de dégager des actions à mettre en œuvre pour donner à la filière sa place dans le développement socio-économique de la région » espère M. Ouédraogo. Il a, en outre, soutenu que des efforts devraient se concentrer sur la disponibilité des semences, la diffusion de l’information sur les techniques de production et de traitement des post-récoltes, la communion autour des activités du soja pour stimuler la consommation … Avant de rassurer, au grand bonheur des acteurs de la filière soja, que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour les accompagner.

Une opportunité pour combattre la pauvreté

Pour le parrain, le directeur général du Centre national de la recherche scientifique et technologique, Roger Nébié, cette initiative est à saluer et à perpétuer. Aussi, il a souhaité qu’elle puisse susciter l’engouement auprès des producteurs des autres régions du pays. Pour sa part, M. Nébié entend accompagner ses filleuls sur le plan technique dans leurs activités, plaidoyers pour les futures éditions et d’une manière générale pour une amélioration réelle des conditions de vie et de travail des populations de la Sissili et du Burkina.

Le soja produit au Burkina et en particulier dans le Sissili ne peut être compétitif que si la filière est mieux organisée. Pour cela, il a invité les acteurs à une professionnalisation de cette filière pour mieux répondre aux exigences du marché. C’est d’ailleurs dans cette optique que la présente journée est célébrée. « La plateforme multi acteurs du maïs existante peut servir de modèle voire de moule à cette meilleure organisation » a indiqué le parrain.

Selon le président du Réseau MARP, Mathieu Ouédraogo, 1500 petits exploitants agricoles dont 40% de femmes constitueront les bénéficiaires directs du projet d’intensification de la production et de la commercialisation du soja et du maïs. « D’un durée de 36 mois, ce projet qui a débuté en juin 2014 devra s’achever le 30 mai 2017 » a-t-il précisé. D’un coût global d’environ 358 000 000F CFA, il est financé par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et mise en œuvre par le réseau MARP-Burkina à travers des opérateurs privés. Profitant de l’occasion, la représentante des producteurs, Adiaratou Nignan, a remercié les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières de la Sissili ; AGRA, le réseau MARP, les partenaires techniques et financiers pour leurs efforts inconditionnels au profit du développement de l’agriculture dans la Sissili.

A l’issue des allocutions, place a été faite à la proclamation des résultats du concours des transformateurs. Ensuite ont suivi les remises des prix aux heureux lauréats. Les prix étaient composés de charrettes et d’intrants agricoles.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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