2020 a été une année assez particulière pour le Projet national de développement rural productif (PNDRP), à en croire son coordonnateur, Souleymane Nassa. Le contexte était marqué par l’insécurité dans certaines zones, la pandémie du Covid-19, l’adoption tardive du Plan de travail du budget annuel (PTBA) 2020 du PNDRP (juillet 2020) et le déploiement tardif des équipes terrain. En dépit de cela, le taux moyen d’exécution physique est de 66,20% et le taux d’exécution financière est de 45,30%, rapportent les responsables du projet.

L’heure est au bilan. L’atelier a passé en revue les données à la date du 31 décembre 2020. Pour la composante mise en place des infrastructures socio-économiques de base et de gestion pérenne du capital naturel, le taux d’exécution est de 55,11%. Sur les 487 prévus, 450 avaient fait l’objet de contrats signés et 278 d’entre eux étaient entièrement achevés avec des taux respectifs de 97,40% et 57,08% (Nldr).

En 2020, ce sont 300 communes rurales et 13 conseils régionaux qui ont bénéficié de subventions pour le financement de leurs activités. Pour ce bilan, Souleymane Nassa a estimé la valeur à plus de 2,5 milliards de francs CFA. « Comme nous agissons en année budgétaire, il y a beaucoup d’activités de report de 2020 à 2021. Ce sont 278 microprojets qui sont achevés sur 487 planifiés », a-t-il souligné.

Perspectives

2021 est pour le PNDRP une année de défis. « Les urgences pour l’année 2021, nous avons les reports des activités de 2020 (209) plus la planification des nouvelles activités pour 2021, nous sommes à 597 microprojets à réaliser par les collectivités pour l’année 2021 », a laissé entendre Souleymane Nassa, qui n’a pas caché sa satisfaction pour le bilan de l’année écoulée.

En principe, le PNDRP, lancé en 2019 par le président du Faso, devrait être clôturé le 30 juin 2021. L’atelier de Koudougou permettra aux acteurs de voir dans quelle mesure poursuivre avec les chantiers en cours. Mais d’ores et déjà, les collectivités se disent prêtes à faire un plaidoyer si besoin se présente.

C’est le cas d’Éric Tiemtoré, président de l’Association des régions du Burkina Faso (ARBF) : « Après l’atelier d’ici, s’il faille que nous fassions un lobbying, les faitières ARBF et AMBF (Association des municipalités du Burkina Faso) auprès des autorités de tutelles, nous allons le faire au regard de l’importance des activités ».
Le coût total du budget s’élève à plus de 9 milliards (9 145 668 192) de francs CFA dont 94,30% (soit 8 435 753 207 de francs CFA), sont destinés à la réalisation d’investissements.

Avant la tenue de cet atelier, le Conseil régional du Centre-Ouest va procéder à la remise de matériel et équipements agricoles aux producteurs maraichers de la région. Le geste est composé de 34 motopompes et de 272 rouleaux de grillages et accessoires. La valeur est estimée à 31 924 000 francs CFA.
Selon le président du Conseil régional du Centre-Ouest, Abdoulaye Badoh, les kits tiennent compte des surfaces exploitables. Dans son intervention, il a tenu à exprimer sa gratitude envers le PNDRP qui, pour lui, « a concouru à l’encrage de la décentralisation ».

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net