Projet panier commun d’appui aux processus électoraux (PAPE) : Une marche vers la sécurisation des élections au Burkina

Publié le mercredi 29 septembre 2021 à 18h49min

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Projet panier commun d’appui aux processus électoraux (PAPE) : Une marche vers la sécurisation des élections au Burkina

Le Projet d’appui aux processus électoraux du Burkina Faso (PAPE) a organisé un atelier sur la sécurisation du processus électoral, les 27 et 28 septembre 2021, à Koudougou. La cérémonie d’ouverture placée sous la présidence d’Elisé Ouédraogo, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a connu la présence du chef d’état-major général des armées. La tenue de cette session a eu lieu grâce au soutien financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Cet atelier se tient dans une dynamique de capitalisation des bonnes pratiques et des leçons apprises des élections couplées du 22 novembre 2020 et du dispositif de sécurisation du processus électoral mis en œuvre à travers les différentes phases du cycle électoral.

La rencontre, qui porte sur la sécurisation du processus électoral, a regroupé des participants issus de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), du comité technique de sécurisation, des partis politiques et des organisations de la société civile (OSC). Son objectif principal est de faire la revue des actions menées lors des élections de novembre 2020 afin d’évaluer la pertinence du dispositif normatif et institutionnel et le plan de sécurisation mis en place.

Martin B. Mbanda, délégué du représentant résidant du PNUD au Burkina Faso

Le Comité technique de sécurisation est un mécanisme d’expérimentation qui s’inscrit pour la première fois dans le cadre électoral au Burkina Faso et travaille en étroite collaboration avec la CENI.

Selon le délégué du représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Martin B. Mbanda, le PAPE est un projet pour appuyer les processus électoraux au Burkina Faso sous la base d’un panier commun, où des pays contributeurs ont injecté des financements. De son avis, la gouvernance est la base et le fondement de la démocratie, et l’on ne peut gouverner un pays si les populations ne s’expriment pas.

« La meilleur forme d’expression de la population, c’est à travers les élections et c’est par là qu’elles font le choix de leurs dirigeants. Nous sommes là pour accompagner le gouvernement à faire son travail, de sorte à ce qu’il y ait une expression démocratique à travers les élections non seulement présidentielles mais aussi législatives et locales », a laissé entendre Mr Mbanda.

Le chef d’état-major général des armées

Il n’a pas manqué de saluer la mise en place de ce dispositif intégrant l’état-major des armées.
Pour M. Mbanda, la sécurité est une composante importante pour les consultations électorales. Il a rassuré que les partenaires du Projet d’appui aux processus électoraux (PAPE) se sont engagés à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de promotion d’un État de droit démocratique.

Dans son allocution, le général Moïse Minougou, chef d’état-major général des armées, et président du comité technique, a rappelé que les élections ont toujours été assurées par la police et la gendarmerie.

Les acteurs du cadre de concertation pour ce présent atelier.

Il ajoute aussi que dans l’histoire du Burkina Faso, c’est la première fois que l’état-major des forces armées nationale intègre le dispositif de sécurisation des élections. « Compte tenu de la situation sécuritaire de notre pays ces derniers moments, le président du Faso qui est en même temps le chef suprême des armées avait jugé utile que toute les forces de défense et de sécurité soient impliquées. C’est dans ce sens qu’il a créé le comité technique de sécurisation des élections, dont la responsabilité est assurée par le chef d’état-major général des armées », a-t-il affirmé. Pour lui cette vision semble être la bonne car, du point de vue sécuritaire, les élections couplées de 2020 se sont déroulées sans incident majeur.

Les acteurs du cadre de concertation pour ce présent atelier.

Pour le président de la CENI, Elisé Ouédraogo, le contexte sécuritaire difficile que traverse le pays est la raison de la mise en place du Comité technique de sécurisation. Il ajoute que ce comité a vu le jour dans le but de créer un environnement sécuritaire favorable à l’expression des différents acteurs sur le terrain dans le cadre de leurs activités politiques. « C’est aussi pour favoriser un climat propice au déploiement et à l’organisation des élections », poursuit le président de la CENI.

Pour lui, il était aussi important à la suite de cette grande opération de faire le point avec ceux qui l’ont organisée, mais aussi ceux qui ont bénéficié du processus, c’est-à-dire les acteurs politiques et les organisations de la société civile. « Il était important de faire le bilan, mais surtout de tirer les enseignements pour les élections qui se profilent à l’horizon », a conclu Elisé Ouédraogo.

Prince Omar
Lefaso.net

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