3e Congrès national de la CNC : Une convention pour resserrer les liens entre la PCBF et la CNC

Publié le vendredi 30 décembre 2022 à 12h42min

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3e Congrès national de la CNC : Une convention pour resserrer les liens entre la PCBF et la CNC

A l’occasion de la tenue de son troisième congrès ordinaire les 27 et 28 décembre 2022 dans la cité du cavalier rouge (Koudougou), la Confédération nationale de la culture (CNC) avec la Plateforme culturelle du Burkina Faso (PCBF) ont scellé leur union à travers la signature d’une convention. Cette convention aura pour objet de développer un partenariat voué à mutualiser, fédérer et optimiser les énergies des deux structures.

Développer un partenariat voué à mutualiser, fédérer et optimiser les énergies des deux structures, favoriser une meilleure structuration du secteur culturel et une professionnalisation accrue des acteurs de la culture ; tels sont les objectifs visés par cette convention. Cette signature intervient à l’occasion du 3e congrès national initié par la Confédération nationale de la culture à Koudougou les 27 et 28 décembre 2022.

Une session qui a permis aux acteurs de la culture venus des 13 régions du Burkina de se pencher sur les sujets brûlants du moment tels que la situation sécuritaire du pays, le rétrécissement des espaces d’expression culturelle et artistique et le projet de contrat d’objectif des fédérations membres. Ils ont aussi porté leurs réflexions sur les questions internes de la CNC.

Salif Sanfo, président de la plateforme culturel du Burkina Faso.

À travers cette convention, la CNC et la PCBF visent la mise en place de l’Observatoire national des arts et de la culture dont le but est de créer une base de données nationale des différents évènements culturels à travers le pays.
« Il faut dire que cette convention vient formaliser les liens étroits qui liaient déjà les membres de la PCBF et de la CNC », confie Salif Sanfo, président de la Plateforme culturelle du Burkina Faso.

Il ajoute également que cette convention est instaurée dans le but d’avoir une cartographie claire de toutes les activités culturelles et artistiques à l’échelle nationale et pouvoir générer des statistiques qui permettront la mise en place de politiques et programmes opérationnels effectifs pour faire de la culture le véritable facteur de développement.

« Nous voulons que la culture des statistiques soit systématisée. Il faut qu’au-delà de la passion qui nous motive à chaque fois que nous faisons un évènement, nous ayons un autre regard. Combien d’hommes ont participé à notre activité ? Combien de femmes ont participé ? Quel est le seuil de rentabilité de notre activité ? Qu’est ce qui a plu au gens ? Quelle est la politique de prix ? », questionne-t-il.

Télesphore Bationo, président de la CNC

Même son de cloche chez le président de la CNC, Télesphore Bationo, qui précise que cette convention va leur permettre d’assoir un répertoire des évènements culturels, d’avoir des statistiques fiables, pour permettre aux villes et aux régions d’avoir tous les éléments de programmation culturelle de l’année. « Ça permet d’anticiper, ça permet d’orienter souvent les soutiens, ça permet de mieux s’organiser », justifie-t-il.

Il conclut en interpellant les autorités à les accompagner pour mieux fonctionner. « Comme j’ai dit dans mon discours, nous attendons une convention qui est en souffrance au niveau du ministère pour permettre à la CNC de mieux s’installer et de fonctionner. Nous espérons qu’avec le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, on arrivera à signer cette convention ».

Le président de la PCBF quant à lui, invite surtout les acteurs de la culture à s’inscrire à l’école des données chiffrées. Car dit-il « c’est à ce prix que nous pouvons lever des fonds au niveau des partenaires techniques et financiers, lever des fonds au niveau des mécènes, et faire des plaidoyers gagnants au niveau des gouvernants.

Signature de la convention entre la CNC et la PCBF

Tout en saluant le choix du thème du 3e congrès, Salif Sanfo invite chaque acteur à être résilient face à ce contexte d’insécurité. Il précise qu’il faut montrer ce que leur secteur peut apporter pendant et après cette guerre. « Je suis un volontaire pour déstresser la population (VDP). Je ne sais pas porter une arme mais je suis en guerre contre la guerre, je suis en préparation de l’après-guerre et nous sommes en guerre contre l’anxiété, la peur, la folie. Car après cette guerre, on ne pourra pas mettre un psychologue derrière chaque soldat », dit-il.

Notons que la présente convention est conclue pour une durée de trois années renouvelables. Cette 3e édition a été parrainée par Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, des arts et du tourisme. A cet effet, il a rassuré de l’entier engagement de son département à accompagner les actions de la CNC.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, des arts et du tourisme a été retenu comme parrain de ce 3e congrès

En rappel, la PCBF est une structure d’administration et de gestion commune mise en place en 2007 à l’initiative de cinq associations à vocation culturelle basée au Burkina Faso : l’association Jazz à Ouaga, l’espace culturel Gambidi, l’association Benebnooma, l’association Umané culture et l’association Benkadi pour la culture et le développement durable (ABCD). Son objectif principal est d’œuvrer à créer un environnement favorable à l’émergence de professionnels dans les métiers du secteur créatif afin d’accroître le niveau de qualité des biens et services culturels produits et distribués au Burkina Faso.

Prince Omar
Lefaso.net

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