Chefferie traditionnelle : Une femme au service de la tradition au quartier Issouka de Koudougou

Publié le mardi 18 avril 2023 à 15h05min

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Chefferie traditionnelle : Une femme au service de la tradition au quartier Issouka de Koudougou

Dans « la cité du cavalier rouge », les femmes ont prouvé leur bravoure et leur courage. C’est le cas de Thérèse Kaboré, une femme humble, respectueuse et pieuse qui a été choisie par les notables pour porter le bonnet.

Thérèse Kaboré, 85 ans et native de Villy est devenue Napoaka Ziire en février 2007. Ce matin du 17 avril 2023, nous lui avons rendu visite à son palais sis au secteur 6 de Koudougou.

Vêtue d’une tenue traditionnelle avec un bonnet qui coiffe sa tête, Napoaka Ziire portait une croix au cou, signe de sa foi catholique. Dans les échanges, elle nous fait savoir qu’elle a été intronisée il y a de cela quinze ans.

« Je suis la ministre du développement de la chefferie de Issouka », dit-elle en souriant. A l’entendre, depuis son intronisation, les querelles entre les populations ont beaucoup diminué dans le quartier, surtout les conflits conjugaux. Elle a aussi œuvré à l’autonomisation des femmes du quartier.

Naaba Saaga invite les femmes à emboiter les pas de Napoaka Ziire car elle est vraiment un modèle

« J’ai réuni les femmes et je leur ai demandé de trouver chacune un métier », a-t-elle confié. Certaines, poursuit-elle, « ont commencé le tissage des pagnes et d’autres ont choisi de faire du commerce ».

Napoaka Ziire reçois régulièrement des élèves, des étudiants et toute catégorie de personnes qui viennent demander ses conseils et les bénédictions des ancêtres.
Selon Naaba Saaga, chef du quartier Issouka, Napoaka Ziire a été choisie parmi plusieurs candidates pour sa simplicité, son humilité et aussi sa soumission envers son époux. « Elle incarne vraiment les valeurs de la femme africaine », affirme Naaba Saaga qui estime que l’avis de la femme est toujours nécessaire sur des questions importantes.

Napoaka Ziire invite les femmes à la soumission et à l’humilité. Elle implore par ailleurs les ancêtres à veiller sur le Burkina afin qu’aucun de ses fils ne meurt encore sous les balles des terroristes.

Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net

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