Salon international du coton et du textile (SICOT) : Catholic Relief Services valorise le coton biologique

Publié le lundi 1er octobre 2018 à 23h19min

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Salon international du coton et du textile (SICOT) : Catholic Relief Services valorise le coton biologique

Le Catholic Relief Services (CRS) et ses partenaires ont mis en valeur le coton biologique, à travers le projet RECOLTE, à la première édition du Salon international du coton et du textile (SICOT), qui s’est tenue du 27 au 29 septembre 2018, à Koudougou.

Le projet RECOLTE est un programme du Catholic Relief Services (CRS). Il vise à soutenir le développement du secteur du coton biologique. C’est un projet qui œuvre au renforcement des capacités commerciales et à l’accroissement des ventes de coton biologique.

« Produisons ce que nous consommons », avait dit le leader de la Révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara. Paraphrasant ce slogan, le projet RECOLTE du CRS, évoluant dans l’agriculture, renchérit : « Transformons ce que nous produisons ». Cette formule, sous forme d’appel, équivaut à former des agriculteurs capables de développer leur secteur d’activité.

Le CRS et ses partenaires tels que l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Texas A&M et le gouvernement burkinabè, travaillent à créer un réseau diversifié dans le secteur du textile afin de commercialiser le coton biologique.

Deuxième pays producteur de coton en Afrique et deuxième pour ce qui est du coton biologique, selon les données du projet RECOLTE, le Burkina Faso en exporte en quantité. Toutefois, la production du coton conventionnel est coûteuse car elle nécessite d’importantes quantités d’intrants chimiques, comme les engrais et les pesticides. Pour faire face aux coûts de production, le projet RECOLTE du CRS et de ses partenaires comme USDA Food for Progress aident environ 10 000 petits producteurs de coton biologique à augmenter leurs revenus en améliorant la chaîne de valeur des semences jusqu’à la vente.

Cet appui, selon Boubacar Kamissokho du CRS, va essentiellement dans la sélection des variétés de semences et la mise en place d’un système de production de ces semences, en mettant l’accent sur la qualité et en évitant toute contamination par les OGM.

De nos jours, le projet RECOLTE enregistre du succès, dû à la forte participation des femmes. Au début du projet, l’objectif était d’enrôler environ 30% de productrices, mais en quelques années, la participation des femmes a dépassé 50%. Le projet travaille présentement à accompagner les femmes avec des outils agricoles subventionnés et un fonds pour leur permettre de mener des activités génératrices de revenus non-agricoles.

Durant l’exécution du projet, à en croire Boubacar Kamissokho du CRS, « plusieurs acteurs évoluant dans le domaine du coton biologique vont travailler à identifier des solutions pour permettre d’égrainer le coton biologique à la même période que le coton conventionnel, pour éviter ainsi les retards de certification et de paiement ».

Dans le cadre du partenariat public-privé et avec l’appui du département de l’agriculture des États-Unis, une usine d’égrenage dédiée au coton organique sera construite au Burkina Faso à compter du mi-2019. Elle sera d’un atout à même de stimuler davantage les producteurs et productrices à s’investir la production du coton biologique.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
LeFaso.net

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