Sauvegarde environnementale et sociale : Les responsables d’universités publiques et privées outillées sur la question

Publié le lundi 30 septembre 2019 à 00h14min

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Sauvegarde environnementale et sociale : Les responsables d’universités publiques et privées outillées sur la question

Les questions environnementales et sociales sont devenues cruciales, et le non-respect des mesures de sauvegarde peut entraîner des conséquences fâcheuses à différents niveaux, notamment dans la réalisation des projets. Ainsi, il est de plus en plus fréquent que des projets soient suspendus ou bloqués pour non-respect des mesures de sauvegarde environnementale et sociale. Forte de ce constat, la Banque mondiale, à travers le Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), a initié, les 26 et 27 septembre 2019 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest, une formation à l’endroit d’une trentaine de représentants des universités publiques et privées du Burkina sur la question de la sauvegarde environnementale et sociale.

Les sauvegardes environnementales et sociales visent à éviter, minimiser, atténuer ou compenser les risques et impacts potentiels environnementaux et sociaux négatifs. Elles bonifient également les impacts potentiels positifs, s’assurent que les retombées durant les phases de préparation soient évaluées de façon appropriée. Elles aident aussi à fournir un mécanisme aux populations affectées ou à divulguer des informations pertinentes auprès de celles-ci dans la réalisation des projets et programmes.

De ce fait, la négligence des questions environnementales et sociales au moment de la préparation des projets ou pendant leur mise en œuvre occasionne des retards dans l’atteinte des résultats et, par ricochet, une mauvaise performance, un manque à gagner pour les pays, un maintien des populations dans la précarité par manque d’infrastructures, de fournitures d’équipements et de services.

Ainsi, la formation de Koudougou a permis aux participants de renforcer leurs connaissances sur la question, mais également de découvrir les exigences des politiques environnementales dans la mise en œuvre des projets sur les sauvegardes environnementales et sociales. En outre, durant ces 48 heures, les apprenants se sont approprié les questions de politiques gouvernementales et sociales, les comportements à adopter en cas d’incident ou d’accident sur un chantier, leurs rôles et responsabilités dans le processus de mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementales et sociales.

Pour Aymar Kaboré du ministère en charge de la Recherche scientifique, la formation s’inscrit dans le cadre du programme de renforcements des capacités des acteurs de la communauté universitaire. En effet, le Burkina Faso, avec l’accompagnement de la Banque Mondiale dans le cadre du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), prévoit la réalisation d’universités virtuelles et la confection d’espaces numériques ouverts. Ces réalisations peuvent avoir des impacts positifs ou négatifs sur l’environnement, notamment sur le milieu biologique, physique ou humain.

Pour Pr Bila Gérard Segda de l’Université Joseph-Ki-Zerbo, en tant que bénéficiaires du PAES, il est tout à fait indiqué que les acteurs impliqués soient formés sur le sujet de la sauvegarde environnementale et sociale, car tous n’ont pas eu l’information ou la démarche scientifique requise au départ. Aussi, pour lui, la formation met les acteurs du monde universitaire au même niveau sur la question. En outre, il a relevé que dans nos contrées, tous les projets et programmes réalisés ne se préoccupent généralement pas de la sauvegarde de l’environnement, ni des implications qui en découlent.

Juste Ephrem ZIO
Lefaso.net

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