Instituteurs principaux : « 72h de l’encadreur » pour une meilleure connaissance de la filière

Publié le mercredi 7 juin 2017 à 00h44min

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Instituteurs principaux : « 72h de l’encadreur » pour une meilleure connaissance de la filière

A l’orée de la fin de leur formation, les élèves-stagiaires de la 26e promotion des Instituteurs principaux de l’Ecole normale supérieure de l’université de Koudougou (ENSK) ont organisé les 72h de l’encadreur. Objectif : contribuer à une meilleure connaissance de la filière des instituteurs principaux, mais également à une grande visibilité de l’ENSK. Ces 72h de l’encadreur étaient parrainées par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Sankara. La cérémonie de clôture a eu lieu le 03 juin 2017, à Koudougou.

Vieille d’une vingtaine d’années, l’Ecole normale supérieure de Koudougou forme, pour le ministère de l’éducation nationale, aussi bien des inspecteurs, des conseillers que des instituteurs principaux (IP). Cette année, pour sa 26e promotion, la filière des IP compte 250 stagiaires du classique, 30 du non formel et 11 du privé. Pourtant, cette filière demeure jusque-là peu connue du grand public. Pire, le rôle et les missions de l’encadreur pédagogique dans le système éducatif ne sont pas plus connus. « Les 72h de l’encadreur » vise donc à contribuer à donner à l’institution universitaire plus de visibilité et aux élèves encadreurs une occasion de mieux se faire connaître. « L’instituteur principal joue un rôle important dans le dispositif de la chaine éducative dans notre pays », a rappelé Mahamadou Dicko, le délégué des élèves-stagiaires de la 26e promotion.

Durant les deux années académiques à l’ENSK, les élèves-stagiaires ont bénéficié de plusieurs modules d’enseignement tels que la didactique des différentes disciplines, des modules sur le civisme, des modules d’activités pratiques de production afin de lier la théorie à la pratique, des modules spécifiques pour le non formel. « A travers ces modules, ils ont eu l’occasion de travailler en groupe et de faire des comptes rendus de recherche. Toute chose qui leur a permis d’améliorer leurs aptitudes et leurs capacités à animer des groupes, toutes choses indispensables dans leur futur rôle d’encadreurs de proximité », a précisé le Pr Nicolas Barro, président de l’Université de Koudougou.

Pour jouer pleinement le rôle qui est le leur dans un système éducatif en proie à des velléités djihadistes, les élèves-stagiaires de la 26e promotion des IP ont organisé, au cours de ces 72h, une conférence sur le thème « le système éducatif burkinabè dans un contexte de terrorisme : état des lieux, rôle et place de l’encadreur pédagogique de proximité et perspectives ».

Ces 72h de l’encadreur dont la cérémonie de clôture a eu lieu le 03 juin 2017, à l’Université de Koudougou avaient pour parrain, Bénéwendé Sankara, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Saisissant l’opportunité de sa présence, ils n’ont pas manqué de lui soumettre leurs préoccupations qui se résument en : homologation des diplômes de l’ENS par le CAMES, acquisition d’ordinateurs à prix subventionné, institutionnalisation d’une cérémonie officielle de sortie des élèves-stagiaires, dotation de tenue des grandes écoles aux stagiaires, reclassement dans un bref délai. « La question qui nous tient le plus à cœur est notre reclassement dans un bref délai. Nous espérons qu’avec votre accompagnement, ce cri de cœur aura un écho favorable », a précisé leur porte-parole, Mahamadou Dicko.

Mahamadou Dicko, le délégué des élèves-stagiaires de la 26e promotion des IP

En bon avocat, Me Bénéwendé Sankara a promis plaider leur cause auprès des plus hautes autorités du pays. Ensuite, il a fait une mention toute particulière à l’ENSK, à sa direction, à l’encadrement et à tous les formateurs qui ont accueilli, pétri et formaté ces stagiaires de la 26e promotion pour une éducation efficiente de nos enfants.

Puis, s’adressant à ses filleuls, Me Sankara a confié : « La formation en tant qu’instituteur principal est certes importante, mais il ne s’agit que d’un outil et le plus important, c’est ce que l’on fait avec l’outil. Vous quittez la vie de l’université pour l’université de la vie, une vie fortement parsemée d’embûches surtout en ces temps de matérialisme. Vous songez à vous imposer dans la vie professionnelle par votre compétence et cela exige une éthique, des qualités de savoir, de savoir être et de savoir-faire. Le savoir acquis à l’ENSK doit reposer sur ces valeurs ».

Malgré leur joie légitimement immense en cette journée de 03 juin, Mahamadou Dicko et ses camarades gardent bien à l’esprit la délicatesse de la mission qui les attend sur le terrain dans les prochains mois.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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